Maquette plastique Char Panzerkampfwagen III Ausf.N mit Schürzen.
Le SdKfz 141 Panzerkampfwagen III (PzKpfw III), ou Panzer III est un char d'assaut allemand, conçu à la fin des années 1930 et utilisé intensivement pendant la première phase de la Seconde Guerre mondiale. Il fut mis au point pour engager les blindés ennemis (d'abord avec un canon antichar 3,7-cm KwK 36 L/45, puis à partir d'octobre 1940 avec un 5-cm KwK 38 L/42, puis un 5-cm L/60 en juin 1942), alors que le Panzer IV, qui lui était contemporain, avait été prévu pour fournir des tirs d'appui aux troupes d'infanterie avec un 7,5-cm KwK 37 L/24. Cependant, avec l'apparition de chars alliés de mieux en mieux protégés, seul le Panzer IV fut capable d'embarquer les armes capables de les détruire (avec un canon 7,5-cm KwK 40 L/43 à partir de mars 1942), et il supplanta le Panzer III comme char principal de la Wehrmacht.
Mais bien que le Panzer III soit totalement dépassé dès le début 1942, on le trouve encore engagé en masse lors de la bataille de Koursk en juillet 1943.
Suivant les spécifications de Heinz Guderian, inspecteur des troupes mécanisées, la direction de l'armement de la Wehrmacht, le Heereswaffenamt, demanda l'étude d'un char VK 619, destiné à devenir l'ossature des panzerdivisions en cours de création, on utilisa le terme Zugführerwagen ou ZW (véhicule de chef de section) pour camoufler le but de l'étude. Le char devait être capable d'atteindre la vitesse de 35 km/h sur route, et sa masse devait rester inférieure à 15 tonnes pour pouvoir emprunter les ponts posés par le génie. Quatre sociétés répondirent au programme, en produisant des prototypes : Daimler-Benz, Krupp Ag, MAN, et Rheinmetall-Borsig. Finalement après des essais intensifs en 1936 et 1937, c'est le modèle de Daimler-Benz qui fut choisi, et la première série de dix Panzer IIIA sortit des chaînes en mai 1937. Cependant, la production de masse ne fut lancée qu'à partir de la variante F, en 1939. 83% des 5774 Panzer III utilisé pendant la guerre furent perdu sur le front de l'est dont 1500 sur a la Bataille de Stalingrad.
Le char était fabriqué en quatre sous-ensembles : châssis, superstructure avant, superstructure arrière et tourelle, qui étaient assemblés par boulonnage à la fin de la construction. Le char comportait trois compartiments distincts. À l'avant, prenait place le conducteur à gauche et l'opérateur radio à droite, qui servait aussi une mitrailleuse MG-34 sur rotule. Derrière, venait le compartiment de combat où le chef de char, sur un siège surélevé, était encadré par le tireur et le pourvoyeur. Derrière la tourelle, enfin, venait le compartiment moteur qui entrainait la transmission passant à travers l'habitacle pour entraîner les barbotins, situés à l'avant.
S'il peut sembler inférieur sur le papier, en termes de blindage et de puissance de feu, à de nombreux chars contemporains, le Panzer III introduisait des caractéristiques le rendant particulièrement efficace sur le champ de bataille. La répartition de son équipage, en particulier, avait été bien pensée, l'emploi d'une tourelle triplace permettant au chef de véhicule, débarrassé de toute autre tâche, de se concentrer sur la surveillance des alentours et les ordres à donner. Cette répartition des rôles devint par la suite standard sur tous les chars. Autre avantage, l'emploi d'un interphone généralisé à tout l'équipage, permettant une bonne coordination et la répartition de la surveillance par secteur aux différents membres de l'équipage. L'emploi généralisé de la communication par une radio moderne, entre les véhicules, s'avéra lui aussi de plus en plus déterminant, car il permettait, même si les panzers étaient dominés individuellement, de réaliser des attaques coordonnées pour venir à bout des adversaires les plus coriaces.
Panzer III Ausf N version produite aussi en 1942 et 1943, utilisé pour l'appui-feu et armés d'un 75 mm KwK37 L/24, 700 réalisés à partir de versions J (3) , L et M.