Stug. III Forces arabes.
Cette année marque le 50e anniversaire de la guerre des Six Jours, qui s'est déroulée du 5 au 10 juin 1967 au Moyen-Orient. Pour commémorer cette troisième guerre arabo-israélienne, Dragon a sorti une série de kits d'échelle 1/35 comportant des véhicules blindés de combat qui ont participé au conflit.
Le canon d'assaut Sturmgeschütz III (StuG III) fut le véhicule militaire blindé de combat produit en plus grand nombre par l’Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il était construit sur le châssis du Panzerkampfwagen III. Conçu au départ comme un canon léger blindé destiné à soutenir l’infanterie, le StuG fut continuellement modifié et fut largement employé comme chasseur de chars. La série des Sturmgeschütz est reconnue pour son excellent rapport qualité/prix. À la fin de la guerre, plus de 10 500 exemplaires avaient été construits.
Le Sturmgeschütz trouve son origine dans un projet initialement présenté par le colonel Erich von Manstein au général Beck en 1935, dans lequel il suggérait que la Sturmartillerie (artillerie d’assaut) devrait être utilisée dans un rôle de soutien feu direct pour les divisions d’infanterie. Le 15 juin 1936, Daimler-Benz AG reçut l’ordre de développer un véhicule blindé de soutien d’infanterie capable de supporter le montage d’une pièce d’artillerie de 75 mm. Le canon devait avoir un déplacement latéral de 25 degrés au minimum et être monté dans une superstructure fournissant une protection (y compris sur le dessus) à l’équipage. La hauteur ne devait pas excéder la taille moyenne d’un homme. Daimler-Benz employa le châssis et la boîte de vitesses du tank moyen Panzer III dans un louable effort de standardisation. La construction du prototype fut déléguée à la société Alkett qui, en 1937, produisit cinq exemplaires de la série expérimentale "StuG", basée sur le PzKpfw III ausf. B. Ces prototypes disposaient d’une superstructure en acier doux et du canon Krupp à tube court Sturmkanone 37 L/24 de 75 mm.
Comme le StuG III était destiné à un rôle de soutien rapproché de l’infanterie, les premiers modèles furent pourvus du canon à basse vitesse StuK 37 L/24 de 75 mm, qui tirait des obus explosifs. Mais après les retentissantes victoires des équipages allemands, les landser vont être confrontés aux lourds KV-1 et aux T-34 très mobiles et protégés, qui surclassent sans peine le plus puissant char allemand. Les StuGs parviennent néanmoins à détruire le T-34 grâce à des munitions à charge creuse perçant 70mm de blindage à toute distance. Cependant les distances d'engagement restent assez courtes, car la mauvaise balistique de l'obus oblige les équipages à s'approcher pour qu'il atteigne sa cible. Le KV-1 peut aussi être mis à mal en visant ses points faibles comme les flancs de tourelle plats, qui ne favorisent pas le ricochet des projectiles. Sur ordre d'Hitler, un canon long de 40 calibres doit être monté sur le StuGIII, le StuK 40 L/43 de 75 mm (printemps 1942), puis le L/48 de 75 mm (automne 1942). Le choix du Fürher n'est pas dû à une quelconque lubie, car le char est celui qui parait le plus adapté à ce nouvel armement, du moins celui sur lesquelles les modifications à apporter seraient les moindres. Cette fois, c'est aux soviétiques d’être surpris, car leurs chars sont désormais détruits à longue distance, avec des pertes augmentant significativement. Le KV-1 reste toujours dur à « casser », mais ce mastodonte doit d'abord combattre sa médiocre fiabilité avant de rejoindre le champ de bataille. Les StuG III de fin de série disposèrent également d’une mitrailleuse MG34 7,92 mm montée sur la coque et télécommandée depuis l'intérieur pour une meilleure protection contre l’infanterie.
En 1944, l’armée finlandaise reçut 59 StuG III livrés par l’Allemagne et les utilisa contre l’Union soviétique. Ces blindés détruisirent au moins 87 chars ennemis pour une perte de seulement 8 StuG (certains d’entre eux furent détruits par les équipages lorsqu’ils les abandonnèrent pour en éviter la capture). Après la guerre, ils devinrent le principal véhicule de combat de l’armée finlandaise, jusqu’au début des années 1960. Ces StuGs furent surnommés « Sturmi », inscription apparaissant sur certains modèles réduits en plastique. Les Sturmgeschütz furent également exportés vers d’autres pays comme la Bulgarie, l’Italie, la Roumanie et l’Espagne.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique donna certains de ces véhicules allemands capturés à la Syrie, qui continua à les utiliser au moins jusqu’à la guerre des Six Jours (1967).