Maquette plastique militaire Panzerkampwagen II (FI) Sd.Kfz.122 avec remorque UE.
Le Panzerkampfwagen II Sd. Kfz. 121 (PzKpfw II) était un char d'assaut de fabrication allemande. Comme le PzKpfw I, il fut conçu comme un char de transition, en attendant la production de masse des PzKpfw III et PzKpfw IV. Ces deux types de véhicules étaient destinés à fournir des engins d'entraînement pour les équipages de la Panzerwaffe afin de mettre au point les tactiques de la future Blitzkrieg. Cependant, le retard dans la production de chars de combat obligea les Allemands à utiliser massivement les PzKpfw II au début de la Seconde Guerre mondiale et ce n'est qu'à partir de 1941 que ce modèle fut progressivement retirés du front.
Le PzKpfw II resta cependant longtemps un véhicule important de l'arsenal de la Wehrmacht, grâce à des modèles convertis en chars de reconnaissance et aussi comme châssis pour des canons automoteurs comme les Marder II et les Wespe. Il comptait un membre d'équipage de plus que le Panzer I, un opérateur radio, également chargé du rechargement du canon automatique de 20 mm.
En juillet 1934, il apparut évident aux responsables allemands que les Panzerkampfwagen III et IV, ne seraient pas opérationnels avant longtemps ; ils demandèrent donc à Krupp, MAN AG, Henschel et Daimler-Benz, d'étudier un char plus facile à produire, proche du PzKW I, mais armé d'un canon de 20 millimètres, le KwK 30 L/55, et d'une masse de dix tonnes. Désigné Versuchkraftfahrzeug 622, les prototypes utilisèrent aussi une appellation de camouflage Landwirtschaftlicher Schlepper 100 ou LaS 100, évoquant un tracteur agricole. Bien que Krupp présentât son projet en premier, c'est en définitive une combinaison entre le châssis de MAN et la superstructure de Daimler-Benz qui fut choisi ; le premier prototype en acier doux fut construit et testé en octobre 1935, et dix LaS 100, furent alors commandés à MAN. Au total cent exemplaires de l'Ausf. a vont être produits de mai 1936 à février 1937, tous motorisés par un Maybach HL57TR. Le char est alors remotorisé avec un HL62TR, plus puissant et après vingt-cinq exemplaires, la suspension est entièrement revue, les trois couples de petites roues de routes sont remplacés par cinq grandes roues de route, toutes indépendantes, un galet de retour est ajouté et les dimensions sont encore augmentées, donnant naissance à l'Ausf. c, véritable prototype de la série ; celle-ci démarre alors et 1 113 exemplaires seront produits jusqu'en avril 1940, par Alkett, FAMO, Daimler-Benz, Henschel, MAN AG, MIAG, et Wegmann. Les Ausf. A, Ausf. B et Ausf. C, se différenciant uniquement par des détails mineurs, constituèrent le gros des blindés de la Panzerwaffe, lors des premières campagnes de la guerre.
À partir de la campagne de France, les Panzer II montrent leurs limites, leur blindage ne les mettant à l'abri que des armes légères et des éclats d'obus. L'armement est aussi insuffisant, leur canon de 20 mm ne pouvant percer le blindage des chars Somua S35 et Hotchkiss H35. Ils doivent se contenter d'occuper ces derniers, en les criblant d'obus de 20 millimètres, grâce à la cadence de tir de celui-ci, en espérant un coup heureux, ou le renfort d'un Panzer III ou IV capable, lui, de percer le blindage des chars alliés. Cependant, hormis les affrontements contre les chars adverses, le PzKW II est un char efficace en particulier contre l'infanterie et les équipages de canons antichars, la présence de la radio lui permet de coordonner les attaques, sa bonne fiabilité et sa grande facilité d'entretien lui permettent d'intervenir en grand nombre sur le champ de bataille. Autre argument de poids, qui incite la Wehrmacht à le garder en service, son faible coût ; c'est pour cette raison vraisemblablement qu'une nouvelle version est lancée en 1941, l'Ausführung F, qui bien qu'inutile contre la plupart des blindés soviétiques, se révèlera efficace contre les masses d'infanterie de l'Armée rouge, lors de l'opération Barbarossa. Cette nouvelle version tente de remédier à la faiblesse du blindage, la protection frontale est grandement améliorée par le montage d'une plaque épaisse de 35 millimètres sur le devant de la caisse et le renforcement de la tourelle à 30 mm. L'amélioration sera cependant insuffisante et seuls 524 exemplaires seront terminés comme chars de combat, une grande partie sera terminée comme canon automoteur.
Entretemps, MAN avait conçu un dérivé destiné aux action de cavalerie, reconnaissance et poursuite, motorisé par le HL62TRM et une boîte à sept rapports avants et trois arrières, capable d'atteindre la vitesse de 55 km/h. Le châssis est plus court mais élargi. Le char se montra décevant cependant du fait de l'emploi d'une suspension de type Christie qui le rend moins rapide en tout terrain que ses prédécesseurs. Il ne servira de ce fait qu'au sein de la division légère, pendant la campagne de Pologne et sera retiré des premières lignes pour être transformé en char lance-flamme et en canon automoteur. Par la suite, les Allemands essayeront de nouveau de faire du PzKW II un char rapide de reconnaissance, en perfectionnant encore sa suspension ; ils en mettent une au point, d'un nouveau type, Schachtellaufwerk, où les roues de route se chevauchent pour mieux répartir la pression au sol. Cette innovation donnera naissance à l'Ausf. G, ou VK901, dont seuls douze exemplaires seront réalisés par MAN, entre avril 1941 et février 1942, à l'Ausf. H, qui sera annulé après quelques prototypes en septembre 1942, et surtout à l'Ausf. L, appelé aussi Luchs, qui, produit à cent unités en 1943 et 1944, se révèlera un excellent char de reconnaissance.