Maquette plastique CHAR SUPER LOURD FRANCAIS 2C 1940.
Le char FCM 2C, est un char lourd conçu à la fin de la Première Guerre mondiale. Sa masse le handicapait et éprouvait sa mécanique imposant des déplacements par voie ferrée. Il n’a jamais pu être employé au combat. Conçu à la fin de la Grande Guerre pour suppléer au char Saint Chamond et participer aux grandes offensives prévues en 1919, ce char lourd et fortement armé devait pouvoir traverser des tranchées de 5,20 m - soit la largeur d’une écluse des canaux du Nord de la France - et écraser les points d’appuis ennemis sans l’appui de l’artillerie. Devant les problèmes techniques et industriels de ce programme trop ambitieux pour les capacités d’un complexe militaro-industriel français déjà engagé au maximum de ses capacités, le général Jean-Baptiste Eugène Estienne demande, en janvier 1918, pas moins de 700 de ces cuirassés terrestres destinés à l’artillerie d’assaut. Seuls dix furent finalement construits par les Forges et Chantiers de la Méditerranée dans ses chantiers navals de La Seine-sur-Mer à partir de 1919 et livrés en 1921. Lors de l’entrée de la France dans la Seconde Guerre mondiale, les huit chars en service dépendaient du 511e régiment de chars de combat. Celui-ci fut dissout et les FMC-2C regroupés dans le 51e bataillon de chars sous le commandement du commandant Fournet. Le 12 juin 1940, le 51e bataillon de chars stationné dans les bois au nord de Briey et comprenant huit chars reçoit l’ordre d’embarquer sur voie ferrée. Deux chars tombent en panne à Mainville (le no 95) et à Piennes (le no 92). Les six chars restant embarquent le 13 dans la gare de Landres à bord de deux trains. Dans la nuit du 13 au 14, ceux-ci subissent un bombardement imprécis de la Regia Aeronautica Italiana. Après moult péripéties montrant la désorganisation des forces françaises durant la bataille de France, ils durent être sabotés par leurs équipages le 15 juin 1940 à 19 h alors que les trains qui les transportaient se trouvaient coincés dans une courbe derrière cinq autres trains eux-mêmes bloqués par un convoi de carburant en flammes à l’entrée du village de Meuse, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Neufchâteau alors qu’ils se dirigeaient vers la gare de Culmont-Chalindrey et Is-sur-Tille. Un seul char dont la mise à feu des charges n’avait pas fonctionné (le no 99) a été pris par le 10. Panzerregiment de la 8e Panzerdivision et envoyé en Allemagne dans la région de Berlin, une rumeur dit qu’il a été récupéré par l’Armée rouge à la fin de la guerre et envoyé en URSS.