Maquette plastique Pak 36 et servants.
Le Pak 36 (Panzerabwehrkanone 36) était un canon anti-char allemand pouvant tirer des obus de 37 mm de calibre. Développé en 1936 par Rheinmetall, le Pak 36 apparut la même année durant la Guerre civile espagnole. Il devint la base des canons anti-char de nombreux pays pendant les premières années de la Seconde Guerre mondiale. Le KwK 36 L45 était le même canon, mais servait d'armement sur plusieurs chars de combat, notamment les modèles du début de la guerre, comme le Panzer III.
Le PaK 36, étant une arme de petit calibre, devint rapidement dépassé dès la Campagne de l'Ouest de mai 1940. Les soldats allemand les trouvèrent plus qu'inutiles face à des chars lourds, comme le Matilda Mark II britannique, les Char B1 ou Somua S-35 français. Un groupe de Pak 36 dit avoir renversé un char ennemi en lui tirant sur le flanc[réf. nécessaire], mais cette histoire a probablement été inventée. Les médiocres performances du Pak 36 lui valurent le surnom de Heeresanklopfgerät ou "frappe-à-la-porte de l'armée", comme le rapporte Antony Beevor dans son ouvrage sur la Bataille de Stalingrad.
Le PaK 36 commença à être remplacé par le nouveau 5 cm PaK 38 au début des années 1940. L'ajout d'obus entouré d'une couche de tungstène ajouta un peu à la pénétration de blindage du Pak 36. Lorsque les troupes allemandes affrontèrent pour la première fois les T-34 soviétiques, le Pak 36 s'avéra cette fois-ci complètement inutile. Malgré cela, il resta le canon anti-char standard pour de nombreuses unités. Les équipages de PaK 36 arrivèrent néanmoins à détruire de nombreux chars ennemis, mais pour ce faire, devaient être capables de tirer dans le blindage arrière du char, ce qui nécessitait des nerfs d'acier et n’autorisait aucune seconde chance.
Au fur et à mesure du remplacement des Pak 36, nombre d'entre eux furent mis sur Halftrack afin de les transformer en soutien d'infanterie légère. Un grand nombre de Pak 36 furent également offerts aux alliés du Reich. Le Pak 36 fut utilisé dans les armées de Finlande, Hongrie, Roumanie et Slovaquie. L'introduction du Stielgranate 41 en 1943 permit au Pak 36 de pénétrer n'importe quel blindage, mais seulement à une portée de moins de 300 m. Le PaK 36s, avec la nouvelle forme de projectile, fut fourni au Fallschirmjäger et autres troupes légères. Le faible poids du canon lui permettait d'être déplacé facilement à la main, ce qui correspondait tout à fait à leur besoin.