La bataille de Stalingrad est la succession des combats qui, du 17 juillet 1942 au 2 février 1943, ont opposé les forces de l'URSS à celles du Troisième Reich et de ses alliés pour le contrôle de la ville de Stalingrad. Cette bataille s'est déroulée en quatre phases : l'approche de la ville par les armées de l’Axe de juillet à septembre 1942, les combats urbains pour son contrôle de septembre 1942 à novembre 1942, puis la contre-offensive soviétique, jusqu'à l'encerclement et à la reddition des troupes allemandes fin janvier-début février 1943. L'ensemble des combats, dans et hors de la ville, ont coûté la vie à plus de 800 000 Soviétiques, civils et combattants, et à 400 000 militaires allemands, roumains, italiens, hongrois et croates.
Après la bataille de Moscou en décembre 1941, et avant la bataille de Koursk en juillet 1943, Stalingrad constitue, avec plus d'un million de soldats de l'Armée rouge engagés simultanément à la mi-novembre 1942, l'une des grandes défaites de l'armée allemande sur le front de l'Est et un tournant stratégique majeur de la Seconde Guerre mondiale qui coïncide avec le débarquement sur le front de l'Ouest des cent sept mille hommes de l'Opération Torch en Afrique du Nord. Elle reste dans les mémoires pour l'ampleur des moyens déployés et des destructions, le nombre de victimes civiles et militaires, les conditions atroces créées par l'hiver, l'âpreté de combats urbains qui n'ont pas épargné les civils, ainsi que pour ses impacts psychologiques et symboliques au moment de l’événement puis dans l'après-guerre.