L'AMX-50 est un projet de char lourd développé conjointement par la France et la RFA au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Malgré un financement américain, une seule série de prototypes fut construite sans donner de suites.
En juillet 1945, au lendemain de la libération, l’État-major des armées exprima le besoin d’un char lourd de conception nationale. Dans la perspective de la montée des tensions avec l’URSS et avec les bilans tirés du dernier conflit mondial, l’armée de terre française présenta un cahier des charges précis de ce que devait être le futur char principal de l’armée. Le char devait être comparable sur plusieurs points à des engins déjà existants. En effet, il était demandé un armement d’une puissance minimale équivalente au canon de 88 mm du Tigre II allemand. Il était aussi demandé un blindage équivalent à celui du Panther et une mobilité proche de celle du T-34.
Quatre projets furent proposés mais un seul fut sélectionné pour devenir un prototype, celui de la firme AMX. En effet, à l’époque, les États-Unis voulaient que l’Europe se dote d’une industrie militaire puissante. Mais, à cause des difficultés matérielles et financières dues au désastre de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis portèrent assistance aux nations européennes via les off shore procurement programs, un système de crédits qui visait à doter l’Europe occidentale d’un complexe militaro-industriel performant en vue d’un conflit avec l’Union soviétique. À noter que, pour la première fois depuis 1917, Renault ne participait pas à l’appel d’offres, pour cause de nationalisation consécutive à la collaboration de l’entreprise sous l’occupation.
Le programme AMX 50 comportait plusieurs volets qui furent réalisés à quelques exemplaires :
- AMX 50
- AMX 50 surblindé
- AMX 50 surbaissé
- AMX Foch (canon automoteur)