- Le véhicule à quatre roues motrices Laffly V15T a été créé par Laffly en tant que tracteur d'artillerie léger pour les unités d'infanterie motorisées françaises. Son objectif principal était de remorquer le canon antichar Hotchkis de 25 mm. Comme les autres développements de Laffly, la voiture était équipée d'un châssis inhabituel - elle avait de petites roues auxiliaires dans le nez et sous le centre de la carrosserie. Ces roues étaient destinées à améliorer la capacité de cross-country du tracteur sur le champ de bataille.
Laffly n'a produit que 100 véhicules. De plus, sa fabrication était assurée par la société La Licorne qui produisait ce tracteur à l'usine automobile de Courbevoie.
En plus de l'armée française, le Laffly V15T a été activement utilisé par certaines parties de la Wehrmacht, qui l'ont utilisé à la fois pour le transport de personnel et comme véhicules de communication radio.
- Carrosserie et châssis très détaillés
- Le Panhard AMD-178 est une automitrailleuse fabriquée par la société Panhard et utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale. L'histoire de l'automitrailleuse de reconnaissance Panhard 178 remonte au début des années 1930 avec la création de la Panhard 165/175.
L'automitrailleuse de découverte Panhard 165/175 apparut en 1933 dans sa forme définitive. Cet engin fut essentiellement utilisé en Afrique du Nord. L'AMD Panhard 165/175 marquait le début d'une ère Panhard pour les véhicules à roues de l'Armée française. Elle engendra l’AMD modèle 1935, caractérisée par des roues de grand diamètre et une tourelle profilée biplace, armée du canon antichar Hotchkiss de 25 mm SA 34.
Dès le début des opérations en mai 1940, le besoin de renforcer l'armement de l'AMD Panhard s'est fait sentir. Renault réussira le tour de force de mettre au point et de produire en quelques jours une tourelle équipée du canon de 47 mm. Ainsi naît l'AMD 178. Un exemplaire au moins d’une automitrailleuse ainsi armée participera aux derniers combats sur la Loire. L’exemplaire en question a été détruit le 15 juin 1940 à Cosne-sur-Loire.
Un certain nombre de ces véhicules ont été capturés en 1940 par les Allemands après la chute de la France et employés dans la Wehrmacht sous le nom de Panzerspähwagen P204 (f) pendant quelques mois après l'armistice de juin. La production s'est poursuivie comme Beutepanzer pour le bénéfice de l'Allemagne.
Dès la Libération, la France voulut reprendre le combat aux côtés des Alliés avec du matériel d'origine nationale. La fabrication des Panhard fut donc relancée, avec un nouveau modèle, l'AMD 178 B, équipé d'une tourelle fabriquée par Fives-Lille et armée d'un canon de 47 mm SA 35, baptisée FL 1. Cette automitrailleuse, appelée Panhard 178 B, servit en France et dans les territoires d'outre-mer.
- Le FCM 36 est un char léger français datant de 1936, construit par les Forges et chantiers de la Méditerranée (FCM).
En 1933, la société Hotchkiss proposa de construire un char d'accompagnement d'infanterie léger en masse et à faible coût. L'armée française invita alors l'ensemble de l'industrie française à offrir des conceptions alternatives. À la fin, les trois prototypes concurrents furent mis en production : le Hotchkiss H35, le Renault R35 et le FCM 36, le char Batignolles-Châtillon ne dépassant le stade des essais.
Les Forges et chantiers de la Méditerranée (FCM), situés à La Seyne-sur-Mer près de Toulon, avaient une certaine expérience de la production de blindés comme les dix chars géants FCM 2C construits en 1921 et avaient été impliqués dans le développement du char B1. L'ingénieur Bourdot, qui avait conçu la suspension du char B, créa un principe de char moderne tirant pleinement parti de la grande capacité d'électrosoudage du chantier. En mars 1934, il présenta une maquette en bois approuvée par l'armée. Le 2 avril 1935, le prototype fut remis à la Commission de Vincennes, avec une tourelle équipée de deux mitrailleuses. La commission fut très impressionnée par le véhicule, en raison de son blindage incliné et soudé et l'utilisation d'un moteur Diesel promettant une faible consommation de carburant. Il était un peu plus lourd que les 9 tonnes au cahier des charges, avec ses 10 168 kg. Cependant, le prototype était difficile à évaluer en raison de problèmes mécaniques. Après la première campagne de tests achevée le 9 juin, il fut renvoyé au fabricant.
Les FCM ne purent pas tester le prototype eux-mêmes, et après évaluation, de nombreuses lacunes devinrent évidentes. En conséquence, le véhicule fut entièrement repensé avec une nouvelle configuration, dont une coque plus légère, la tourelle, la suspension et les chenilles modifiés. Le toit du compartiment moteur fut boulonné pour faciliter les dépannages. Le 10 septembre, le prototype fut de nouveau envoyé à Vincennes puis retourné le 23 octobre pour renforcer sa suspension. Le char fut de nouveau testé du 19 décembre 1935 jusqu'au 14 mai 1936. Il fut alors approuvé avec un blindage épaissi de 30 à 40 mm, selon les nouvelles spécifications. Cela fut obtenu par le soudage d'une plaque de 10 mm d'acier appliquée sur le blindage principal. Cette caractéristique était étendue à tous les véhicules de production. Le prototype fut porté à l'attention de la Commission d'infanterie. Elle le déclara supérieur à tous ses concurrents le 9 juillet, particulièrement depuis qu'il avait été prouvé le 17 juin qu'il était complètement étanche aux gaz, une caractéristique considérée comme importante à l'époque.