Historique :
Le Meteor T.Mk.7 est la version d'entraînement biplace de cet appareil, un des tout premiers avions à réaction, bien connu pour avoir été opérationnel avant la fin de la Seconde guerre mondiale (dans sa version F.MK.1, livrée en janvier 1944). Comme les versions F, la version T.Mk.7 a été largement utilisée, à plus de 600 exemplaires, par le Royaume-Uni bien évidemment, mais également exportée dans les pays suivants : Australie (7), Brésil (10), Belgique (42), Danemark (9), Égypte (6), France (11 +), Israël (6), Nouvelle-Zélande (2), Pays-Bas (45), Suède (3).
Le premier pilote israélien à voler sur jet est Israël Ben Shachar, sur un Meteor T.MK.7, au Royaume-Uni. Après l'acquisition de jets par l'Égypte, et pour permettre un rééquilibrage des forces au Moyen-Orient, le Royaume-Uni autorise la vente de Meteor à Israël (premier contrat, deux T.Mk.7 et 11 F.Mk.8). L'importance de ces appareils est soulignée par la réception des deux premiers Meteor, des T.Mk.7, le 17 juin 1953, les premiers jets à arriver en Israël. Ils sont baptisés Sofa et Sa'Ar par le Premier ministre, David Ben Gourion. Naturellement affectés au Sqn 117, équipé de Meteor F.Mk.8, les six Meteor T.Mk.7 sont codés Aleph 13 à 18. Israël les équipe d'une caméra ventrale, les utilisant ainsi pour la reconnaissance. Le numéro 13 est perdu avant l'Opération Kadesh (Opération Mousquetaire / Musqueteer pour les alliés Franco-Anglais, autrement dit l'affaire de Suez).
A cette occasion, ces appareils reçoivent les bandes jaunes et noires d'identification. Ils sont utilisés pour des missions photographiques et permettent de renseigner l'Etat Major sur la situation sur le terrain. Un Meteor T.Mk.7 est perdu le 26 septembre 1960 suite à collision avec un oiseau, l'équipage évacuant l'appareil. Deux autres sont perdus respectivement le 4 avril 1962 et en novembre 1966.
Les Meteor T.Mk.7 israéliens étaient laissés en métal naturel, avec cocardes aux six positions usuelles, le code d'identification peint sur le fuselage (des deux côtés) et sur la porte du train d'atterrissage avant. La lettre Aleph précédait le code d'identification, initialement. Ils avaient le cône du nez, les entrées d'air et le cone avant du stabilo peints en quatre quarts opposés en blanc et noir (comme les F8 de la même unité).
La France reçoit au minimum onze Meteor T.Mk.7 (ex RAF), codés F1 à F11, avec peut-être en sus deux appareils syriens mis sous embargo et réaffectés, et des appareils destinés au C.E.V. Les T.MK.7 sont utilisés par la 30 ème escadre de chasse (Tours), le Centre d'Instruction Tout Temps (CITT 346, Reims), le Centre d'Essais en Vol (C.E.V.) et l'EPNER (école du Personnel Navigant des Essais de Réception, Istres). Il semble que le C.E.V. ait reçu 7 exemplaires de cet appareil. Trois sont désignés par leur numéro de serial anglais (997, ex WG 997, 228 ex WH 228), livrés respectivement en mars et septembre 1952, et le 776, pris en compte seulement en 1956. Les quatre autres proviennent de la série des onze, les F1 et F2 étant affectés directement au C.E.V. en 1952, et les F6 et F9, qui, après être passés par la 30 ème escadre de chasse et le CITT 346, sont affectés au C.E.V. en janvier 1956.
En novembre 1967, il ne reste plus que les F6 et F9 à l'EPNER, les autres ayant été ferraillés. Le F9, lorsqu'il sert pour l'entraînement au 2/30 « Camargue » à Tours, est codé 30-MY (1953). Les F6 et F7 ont respectivement portés les codes 346-QW et 346-QX.
La Belgique acquiert trois T.Mk.7 construits par Gloster (ED1 à 3) et neuf exemplaires destinés à la RAF (ED4 à ED12). Ayant initialement acquis 48 Meteor F.MK.4, elle en convertit vingt en T.Mk.7, codés ED13 à ED32. Suivent ensuite cinq autres également obtenus d'un contrat RAF (ED33 à ED36) puis un lot final de 6, de même provenance (ED37 à ED42).
La Belgique utilise également des F.Mk.8 et des hybrides T.Mk.7.5 (fuselage Mk.7 et queue Mk.8) dont elle revend 4 exemplaires à Israël (décembre 1957). Les Meteor T.Mk.7 belges servent en particulier à l'école de chasse de Coxyde.
Spécifications : appareil d'entraînement biplace. Moteurs : 2 x Rolls-Royce Derwent 8 de 15,6 KN. Envergure 11,3 m, longueur 13,3 m. Plafond 13 716 m. Masse : 6 455 kg.
Remerciements :- Jean-Jacques Petit, Yoav Efrati, l'équipe de l'IPMS belge, Jean Goderniaux
Camouflages :
- Cam A : T.Mk.7 numéro F9 codé 30-MY, Tours, escadrille 2/30 "Camargue", été 1956. Tout métal.
- Cam B : T.Mk.7 belge, codé EDo42 avec moteurs et bande de fuselage jaune. Ecole de Chasse de Coxyde, Belgique, 1958
- Cam C : T.Mk.7 codé 15 noir de l'Armée Israélienne, en janvier 1957, immédiatement aprés l'affaire de Suez, avec bandes jaunes et noires. Insigne du Sqn 117 sur le nez, tout métal avec entrée d'air et pointe du nez en quarts noirs et blancs. Cocardes aux six positions habituelles.