Maquette plastique Fairey Swordfish Mk.II.
Le Fairey Swordfish est un avion militaire anglais des années 1930/1940. Lent et obsolète lors de sa mise en service, il garde cependant une place dans l'Histoire de l'aviation grâce à quelques faits d'armes lors de la Seconde Guerre mondiale. Il était surnommé Stringbag par les aviateurs anglais.
Répondant à une demande pour un avion de reconnaissance et bombardier-torpilleur, le prototype du Swordfish vola pour la première fois le 10 juillet 1933. Il fut cependant perdu lors d'un accident à peine deux mois plus tard. Après quelques modifications au fuselage et aux plans de sustentation, le Swordfish reçut l'approbation du Ministère de l'Air britannique, qui commanda 3 avions de pré-série et 90 exemplaires en 1935.
Un total de 2 390 exemplaires furent construits, utilisés principalement par la Royal Navy même si quelques-uns équipèrent brièvement la Royal Air Force et qu'une centaine d'avions furent achetés par le Canada. Le dernier Swordfish fut livré en 1944, l'avion étant retiré du service à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Swordfish II : intrados métallique pour permettre l'emport de 8 roquettes, nouveau moteur (1080 exemplaires).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Swordfish équipait 8 des 10 unités de la Royal Navy embarquées sur porte-avions, ainsi que 7 autres unités dont 4 basées à terre. Il fut engagé en particulier lors de la Bataille de Mers el Kebir contre la marine française puis, quelques mois plus tard, à la bataille de Tarente contre la marine italienne. Le 27 mai 1941, les Swordfish du porte-avions Ark Royal aidèrent à mettre hors d'état de nuire le cuirassé allemand Bismarck.
Ces succès ne doivent pas faire oublier que les Swordfish étaient totalement obsolètes à cette époque, malgré leurs qualités de vol et leur maniabilité. Ils subirent d'ailleurs de lourdes pertes face à la DCA ou l'aviation ennemie. Remplacés par des avions plus modernes à partir de 1943, ils finirent la guerre en protégeant des convois maritimes contre les sous-marins. Ils sont crédités de la destruction de 14 U-Boot.
La bataille de Mers el-Kébir est un épisode de la Seconde Guerre mondiale. C'est une des trois phases de l'opération Catapult, avec la saisie des navires français réfugiés en Grande Bretagne après l'opération Dynamo, et la neutralisation de l'escadre française mouillée dans le port d'Alexandrie.
On désigne, par cette expression, l'attaque par la marine britannique, le 3 juillet 1940, d'une escadre de la marine française mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie). Il y eut 1 297 morts. Le Royaume-Uni, alors seul devant l'ennemi allemand et italien, craignait que l'armistice signé par le gouvernement français avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste quelques jours auparavant ne fasse tomber cette flotte dans les mains d'Hitler, lui permettant ainsi de remettre en cause la suprématie maritime britannique et lui faisant courir un grave péril.