Maquette plastique avion Dewoitine D.520 Au-dessus de l'Afrique.
Le Dewoitine D.520 est un avion de chasse français de la Seconde Guerre mondiale, réputé de nos jours comme le meilleur que la France ait pu aligner contre l'Allemagne lors de la bataille de France.
Conçu à partir de 1936 par Émile Dewoitine, pour répondre à un appel d'offres de l'armée de l'air française recherchant un chasseur succédant au Dewoitine D.510 et capable d'atteindre 520 km/h, le projet sera mené à terme par la nouvelle Société nationale des constructions aéronautiques du Midi (SNCAM, issue de la nationalisation des ateliers Dewoitine). Trois prototypes furent construits : le premier, qui vola la première fois le 2 octobre 1938, équipé d'un moteur Hispano-Suiza 12Y-21 de 890 ch, ne parviendra pas à dépasser 480 km/h. À la suite d'un accident, il sera remotorisé avec un 12Y29 équipé d'une hélice à pas variable et, piloté par Léopold Galy, atteindra alors la vitesse de 825 km/h en piqué.
Les deux autres prototypes suivirent au cours de 1939, équipés, eux, de leur armement. Et en mars, 200 exemplaires furent commandés, suivis de 600, réduits, en juin 1939, à 510 supplémentaires. En septembre 1939, avec l'ouverture des hostilités, le total des commandes passa à 1 280 et, en avril 1940, à 2 250.
Le D.520 de série, dont le premier exemplaire fut produit en novembre 1939, était équipé d'un moteur Hispano-Suiza 12Y-45 de 935 ch et armé de quatre mitrailleuses MAC34 Mod39 dans les ailes, approvisionnées de 675 coups, et d'un canon de 20 mm HS-404 avec 60 coups tirant à travers l'axe de l'hélice. Son assemblage demandait 8 000 heures de travail.
Il commença à équiper l'armée de l'air à partir de janvier 1940, mais ne fut véritablement opérationnel qu'à partir du 13 mai 1940. À l'armistice, 437 exemplaires avaient été produits et 351 livrés.
En avril 1941, la production reprit pour équiper l'armée de l'air du régime de Vichy, qui en commanda 550 exemplaires.
En 1944, les D.520 repris aux armées d'occupation équipèrent le 1er groupe de chasse FFI, sous le commandement de Marcel Doret, pour effectuer des missions sur la région de Bordeaux et la poche de Royan.
Au total, 775 exemplaires furent produits.