En 1968, la Chevelle subit sa première transformation majeure. D’abord, la voiture passe par le département d’esthétisme et reçoit un tout nouveau design, peut-être le plus beau et le plus individuel de son histoire. La voiture, en son tout, atteint sa pleine maturité. Pour renforcer cette affirmation, il suffit de regarder les chiffres de ventes de 1969 ; elles sont les meilleures dans l'histoire de la variante SS du modèle. Le modèle 1968 a, sans aucun doute, donné le ton. Voilà pour son importance.
Hormis le fait qu’elle présentait une nouvelle mine, la Chevelle 1968 avait subi d’autres changements d’importance. Peut-être le plus notable est que son empattement avait perdu 3 pouces. L’avant de la voiture était aussi plus allongé cependant que l’arrière avait été tronqué, d’où son allure de fastback. Cependant, le moteur 396 en faisait toujours une bête indomptée. Avec la version configurée à 375 chevaux, la Chevelle ne mettait que 6,5 secondes pour franchir les 100 kilomètres à l'heure et venait à bout du quart de mile en 14,5 secondes, des chiffres plus que respectables.
Et la voiture n’allait que gagner en puissance au cours des années qui allaient suivre. Le fameux V8 de 396 pouces cubes allait laisser sa place à des blocs plus gros, plus puissants, plus gourmands, brefs plus démesurés en tout point. Tout ça, bien sûr, avant que les constructeurs ne soient contraints à diminuer la taille et la puissance de leurs moteurs au début des années 1970.