Maquette plastique avion IAI KFIR C2 / C7.
Versions :
- Kfir C2 FAE 905. 2133 Squadron. Ecuadorian AF 1998.
- Kfir C7 FAC 3043. 111 Squadron. Colombian AF.
- Kfir C2 N401AX.ATAC. U.S.A.
- Kfir C2 SMF5201. 10th Fighter Squadron. Sri Lanka AF, Katunayake AB, 2011.
- Kfir C7 #543 « Zohar ». The Arava Guardians Squadron. Israeli AF 1990.
Armement :
- Mk.82 x6.
- Griffin LGB x4.
- GBU-12 x4.
- Python-3 AAM x4.
- AN/ALQ 167-Bullwinkle x1.
- SAIP-Pod x1.
Le Israel Aerospace Industries Kfir (« lionceau » en hébreu) est un avion militaire de type chasseur-bombardier tout temps, conçu au début des années 1970. Il est conçu sur la base du rétrofit des Mirage IIIS suisses. Il est équipé d'un réacteur General Electric J79 et d'une avionique de conception israélienne. Cet avion est l'une des rares productions israéliennes réalisées après 1968 et avant l'abandon du projet Lavi, sous la pression des États-Unis en 1987.
Les origines du Kfir remontent à l’embargo imposé par la France en 1969. Suite à la guerre des Six Jours et à l’attaque de l’aéroport de Beyrouth par l'armée israélienne (Opération Gift, 28 décembre 1968), le président Charles de Gaulle décrète un embargo sur le Moyen-Orient (pour Israël, cela concerne principalement les vedettes Sa’ar III et les Mirage 5). En conséquence, l'État hébreu n'est plus en mesure d'approvisionner son aviation militaire en chasseurs Mirage et pièces détachées. Les autorités décident de procéder au développement d'un chasseur de fabrication nationale. Le gouvernement israélien lance alors deux projets :
le projet Raam A, construction d’un appareil d’après les plans du Mirage 5 (celui-ci devient le Nesher) ;
le projet Raam B, qui impliquait alors le changement du réacteur ATAR 9C par le General Electric J79 pour le projet Raam A.
Début 1970, deux Mirage IIIBJ furent modifiés pour l’emport du réacteur General Electric J79. Pour intégrer le J79, il a fallu modifier la structure de base de la cellule, le fuselage fut raccourci et élargi ainsi que les entrées d’air. Le train d’atterrissage et la partie ventrale de l’avion furent renforcés, l'avion gardant la même silhouette que le Mirage III.
Du premier vol du prototype le 19 octobre 1970 au lancement officiel de l'appareil durant l'année 1975, des améliorations successives sont apportées par IAI (modèle initial de fabrication dit C-1 à la dernière révision globale nommée C-10) :
une meilleure motorisation avec le réacteur General Electric J79-17 (qui équipe le F-4 Phantom II) qui est plus puissant que le réacteur des Mirage et offre une consommation réduite en carburant ;
des plans canards montés sur les entrées d'air pour améliorer la manœuvrabilité ;
des points d'emports supplémentaires et une plus grande capacité d'emport (charge totale de 6 038 kg) ;
une électronique améliorée et une meilleure ergonomie à bord (entre autres système DMM (Digital Moving Map) et contre-mesures électroniques).
La robustesse et les succès de l'appareil sur le théâtre d'opération du Proche-Orient, ont permis d'obtenir un certain nombre de commandes à l'exportation : Colombie, l'Équateur, et Sri Lanka. Par ailleurs, les États-Unis ont loué quelques Kfir (désignés F-21) entre 1985 et 1989, pour entraîner leurs pilotes en simulant des "unités d'agresseurs".
Cet appareil n'est plus en service au sein des forces armées d'Israël depuis 1996. Les exemplaires construits sont entreposés dans différents endroits dans le cadre d'hypothétiques nécessités de remise en action ou, plus simplement, de ventes à l'exportation. Dans ce dernier cas de figure, citons la commande de 24 avions de type C-10 par la Colombie qui a été diffusée publiquement au mois de juin 2008.
Comme le réacteur J79 est produit sous licence américaine, toutes les exportations du Kfir sont soumises à l’autorisation du gouvernement américain, ce qui a limité les ventes du Kfir.