Maquette plastique avion chasseur - intercepteur MiG-31 Foxhound.
Le Mikoyan-Gourevitch MiG-31 (code OTAN : « Foxhound ») est un intercepteur d'origine soviétique (actuellement russe). Il est dérivé du célèbre MiG-25 Foxbat, dont il conserve l'allure générale et les performances élevées, mais en diffère notamment par la présence d'un second membre d'équipage et d'un radar à capacité « look-down shoot-down » (détection et tir sur des cibles volant à une altitude inférieure).
À la fin des années 1960, devant l'apparition aux États-Unis de chasseurs de nouvelle génération et la situation alarmante dans laquelle se situaient les forces aériennes soviétiques (VVS), le gouvernement lança plusieurs programmes, dont ceux du Su-27 Flanker, du MiG-29 Fulcrum et du MiG-31.
Le bureau d'études Mikoyan-Gourevitch débuta les travaux du MiG-31 en 1967, à partir d'un avion destiné aux études sur le MiG-25 : le E-155M (« E » pour « Experimentalnyi », expérimental). Le Foxhound était construit à Nijni Novgorod. Initialement, l'avion portait le nom de MiG-25MP (projet 83 au sein de l'OKB MiG). Il était destiné à l'interception de tout type de cibles (chasseurs, bombardiers et missiles de croisières) à haute et basse altitude. Il reçut des turboréacteurs D-30F, version modernisée du D-30 qui équipait le Tu-134. Le prototype, désigné E-155M, fit son premier vol en septembre 1975 et fut suivi par 8 avions de pré-production, dont le second, équipé de son radar, vola en 1976. Le fabrication en série de l'avion débutera finalement en 1979. En 1987, plus de 150 appareils étaient en service, répartis de la zone d'Arkhangelsk jusqu'à l'Extrême-Orient soviétique.
Les MiG-31 russes devraient rester en service « au-moins jusqu'en 2028 », voire 5 ou 10 ans supplémentaires, si l'on en croit les dires prononcés le 30 août 2013 par le chef de la force aérienne, le général Viktor Bondarev. Il affirma que les Russes étaient « satisfaits de cet avion, qu'il remplissait ses fonctions à merveille », ajoutant que les missiles à longue portée de la prochaine génération étant alors en cours de développement, de nouvelles fonctions d'interception pourraient être attribuées à de nouveaux exemplaires de l'appareil (dont la production est arrêtée depuis 2003).
À l'époque de ces déclarations, la force aérienne russe disposait de 121 MiG-31 en service, et beaucoup plus en réserve (sur un total de production d'environ 500 appareils). En 2013, une série de recherches menée par le parlement russe révéla qu'« un certain nombre » de MiG-31 stockés en réserve pouvaient être remis en état de vol et retourner au service opérationnel, tandis qu'une relance de la production pourrait être effectuée à Sokol, pour un coût de 25 milliards de roubles (environ 800 millions de dollars). Bien qu'aucun nouvel avion n'ait été produit depuis plus de dix ans, la Russie disposait encore de nombreuses structures partiellement achevées, qui furent terminées pour la livraison au Kazakhstan. Huit autres structures incomplètes sont disponibles, ces dernières étant initialement réservées à la Syrie mais la livraison ayant été annulée par les Russes.