Maquette DORNIER Do-26D.
Le Dornier Do 26 était un hydravion à coque entièrement métallique construit par la société Dornier dans les années 1930. Cet avion était prévu pour assurer les liaisons transatlantiques et devait transporter une charge utile de 500 kg entre Lisbonne et New York avec un équipage de 4 personnes. Il était équipé de flotteurs-stabilisateurs entièrement rétractables dans la voilure. La motorisation consistait en quatre moteurs installés en deux paires de configuration push-pull (deux hélices tractrices et deux propulsives) métalliques tripales. Les deux moteurs arrière pouvaient être relevés de 10° lors du décollage pour que le disque de rotation des hélices soit en dehors de la gerbe d’embruns soulevée au décollage. En 1937 la Lufthansa commanda trois Do 26 adaptés pour le décollage lancé par catapulte à partir de navires d’avitaillement et le premier fit son premier vol le 21 mai 1938. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, deux exemplaires furent terminés et remis à la Lufthansa. Ils étaient baptisés Do 26 A (V1 Seeadler, aigle de mer, et V2 Seefalke, "faucon de mer", nom créé de toutes pièces : animal sans existence ornithologique). Suite à l’opposition des États-Unis, ils ne purent voler directement sur la ligne prévue mais faisaient le détour par l’océan Atlantique sud en reliant Bathurst (Afrique du Sud) à Natal au Brésil en 1939 pour acheminer le courrier postal. Le troisième appareil (V3 ’’Seemöwe’’, mouette, Do 26 B) volait aussi juste avant la guerre mais ne fut plus mis en service actif dans la Lufthansa. Trois autres Do 26 (baptisés Do 26 D) furent réalisés pour la Luftwaffe et les autres furent modifiés en conséquence. Son armement consistait en un canon automatique de 20 mm MG 151/20 et de trois mitrailleuses de 7,92 mm. À partir d’avril 1940, les Do 26 prirent part à la campagne de Norvège (opération Weserübung) pour assurer le transport de matériels, de troupes et de blessés. Trois d’entre eux furent détruits le 9 et le 28 mai 1940. L’appareil V5 fut aussi détruit mais le devenir des V4 et V6 qui étaient encore affectés à la base de Travemünde en 1944 n’a jamais été élucidé.