Maquette plastique avion Vought F4U-1A Corsair.
Le Chance Vought F4U Corsair est un avion militaire, fabriqué par les États-Unis, utilisé de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1968. C'est l'un des appareils les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, notamment grâce à la série télévisée Les Têtes brûlées. Il s'illustra essentiellement dans le Pacifique, servant à la fois au sein de l'US Navy et de l'US Marine Corps.
Sa conception débuta en 1938 à la demande de l'US Navy qui voulait remplacer son chasseur embarqué, le Wildcat. Un prototype fut conçu par l'ingénieur en chef Rex Biesel en 1940, son premier vol eut lieu le 29 mai de cette année-là, mais 2 ans de recherches supplémentaires furent nécessaires pour le parfaire.
La conception du Corsair, reprenant le nom du Vought O2U Corsair, un biplan conçue dans les années 1920, était réalisée selon les critères de l'époque, excepté pour la forme de la voilure en W, dite « aile en mouette inversée », qui devait apporter des améliorations techniques. En effet, l'hélice, qui mesurait plus de 3 mètres de diamètre, contraignait à élever considérablement l'avant de l'avion, ce qui provoquait une perte importante de la visibilité. De plus, les trains d'atterrissage atteignaient des dimensions trop grandes, ceci apportant nombre de défauts. Les ingénieurs étudièrent le problème et décidèrent de doter le Corsair d'une voilure en W. Avec ce système, les trains d'atterrissage avant pouvaient être placés au point le plus bas de la voilure et voyaient leurs dimensions réduites, sans pour autant rapprocher l'hélice du sol ; de plus, le train d'atterrissage pivotait de 90° en se rétractant.
Le Corsair était surnommé le « tueur d'enseignes » (ensign killer) suite aux nombreux crashes de débutants (ou de pilotes fatigués) lors d'appontages ou de décollages manqués sur porte-avions. Il a même failli se faire interdire de vol par l'armée américaine car son train d'atterrissage rebondissait et les appontages tournaient souvent au crash. En effet, les Américains, comme avec les Hellcat ou les Avenger, avaient opté pour un poser « trois-points » mais, dans le cas du Corsair, cela obligeait à le faire évoluer à une vitesse proche de celle du décrochage qui le rendait instable aux manœuvres. Si le pilote ratait les brins d'arrêt, avec la crosse d'appontage, la brusque remise des gaz, et le couple important du moteur, tendait à faire tourner l'appareil autour de l'hélice, abaissant l'aile gauche vers le pont qu'elle risquait de toucher et entraîner l'accident.
Le fuselage était conçu autour du moteur et de l'hélice, le cockpit se trouvait en arrière des ailes pour améliorer l'équilibre de l'avion. Les pilotes américains se sont longtemps plaints de la visibilité limitée vers l'avant (aggravée par leur présentation cabrée lors de l'atterrissage), ce qui constituait un problème, et les premières versions de l'appareil avaient une raideur au niveau des trains d'atterrissage qui avait pour effet de le faire rebondir à l'appontage, problème qui fut cependant rapidement corrigé.