Maquette plastique German 75mm Anti Tank Gun.
Encore largement en service au début la Seconde Guerre mondiale dans l'armée française en 1940, avec 4 500 pièces en stock, et dans d'autres forces, il sert comme pièce antichar d'opportunité lors de la dernière phase de la bataille de France.
Il est employé dans les rangs de l'armée d'armistice lors des combats de la campagne de Syrie (1941).
Lors de la bataille de Bir Hakeim, en juin 1942, les canons de 75 de la brigade des français Libres, servis par le 1er RAFFL, sont un outil efficace de la défense du retranchement. Les forces de l'Axe perdent 51 chars et une centaine de véhicules, pour une bonne partie à cause des 75. Il s'illustre aussi lors de la bataille d'El Alamein.
Dans les mains françaises, il sert ensuite lors de la campagne de Tunisie avant d'être remplacé par du matériel anglo-américain plus moderne en 1943 ; on le trouve encore ponctuellement dans la guerre d'Indochine.
Les Allemands, récupérant tout le matériel disponible, l'utilisent sous le nom de FK231(f), mais l'obus n'a pas une grande valeur en tant qu'arme antichar, sa vitesse initiale étant trop faible pour inquiéter un T-34 de l'Armée rouge ; le complexe militaro-industriel allemand lui substitue donc un obus à charge creuse.
L'affût n'a pas assez de débattement en batterie pour être vraiment efficace dans ce rôle. Aussi le tube est-il remonté sur celui du Pak 38 de 5 cm sous la dénomination de 7,5 Pak 97/38. Un frein de bouche tubulaire, percé de nombreux trous, est rapporté.
L'âme du canon français est cependant trop lourde et a un recul trop long pour le châssis allemand.
Celui-ci manque de stabilité au point que cela nuit à la précision du tir. Le 7,5 Pak 97/38 est définitivement retiré du service actif en 1944.
En Afrique du Nord, on verra encore des 75 dans des postes en Algérie. Le 13e RA par exemple, régiment d'artillerie de campagne en service d'infanterie dans le sud en était équipé. La 2e batterie à Ghardaïa en avait quatre dont deux de fabrication américaine. Seules les plaques d'immatriculations pouvaient les distinguer.