Maquette plastique Infanterie japonaise.
Un entraînement approprié pour chaque futur soldat (ou heitai) de l'armée impériale japonais devint nécessaire lorsque l'Empire du Japon entra en guerre contre la Chine à partir de 1937. Perçue en tant que « guerre sainte » (seisen) par le gouvernement japonais, chaque famille devait fournir un guerrier à l'armée pour la réussite de la nation et pour l'aider à accomplir sa destinée. Au départ basé sur le volontariat, le recrutement pendant l'ère Shōwa s'organisait avec un système de conscription (chohei seido) en vigueur depuis 1873, qui permettait, par le biais de recruteur, d'inciter les jeunes hommes de dix-sept à vingt ans à s'engager dans l'armée tandis que les plus jeunes pouvaient participer à l'effort de guerre. La propagande jouait également un rôle dans le militarisme japonais.
Au sein de la société nippone, l'éducation que recevait les enfants était axée sur les rudiments de l'instruction militaire. Ainsi, en quittant leur scolarité une fois plus âgé, ceux-ci s'entraînaient comme des soldats avant d'intégrer l'armée. À dix-sept ans, même en période de paix, les jeunes japonais devaient se présenter au bureau de police proche de leur domicile pour faire enregistrer leur accessibilité au service militaire. De plus, chaque individu de vingt ans était classé en fonction de sa condition physique. En effet, ceux qui mesuraient au moins 1,52 m et aptes au service actif (genekihei) étaient rangés dans la classe A. La classe B1 regroupait les individus souffrant de légers problèmes de vision ou d'audition tandis que les classes B2 et B3 étaient réservées à des individus souffrant de problèmes similaires mais plus grave (ils sont ainsi placés sur une liste de réserve [hojuhei]). Enfin, concernant les classes C, D et E comprenaient les hommes de petite taille ou présentant un handicap grave permanent ou temporaire. Ces derniers sont soit affectés à la deuxième armée nationale, soit dispensé de service.
En début d'année 1937, plus de 150 000 recrues intégrèrent l'armée impériale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le département de la Guerre des États-Unis fit la description générale du heitai Shōwa dans « Morale, Characteristics of Japenese Soldier », Intelligence Bulletin, en novembre 1943 :
« Les qualités du soldat nippon se résument comme suit :
a. Physiquement, il est résistant et fort.
b. En défense, il est généralement tenace jusqu'à la mort.
c. Il est audacieux et courageux, particulièrement lorsque ses camarades sont autour et quand il a l'avantage du terrain et de la puissance de feu.
d. À cause de son bon entraînement, il est généralement « comme chez lui » dans la jungle.
e. Sa discipline (particulièrement sa discipline à l'arme à feu) est habituellement bonne.
Ses défauts se résument comme suit :
a. Il est sujet à la panique lorsqu'il est confronté à l'inattendu.
b. Il n'est pas toujours ferme en combat.
c. Son habilité au tir est faible.
d. Sous certaines conditions, il est dépourvu d'imagination ; il est un pauvre penseur lorsqu'il se retrouve laissé à lui-même.
Les observations conviennent qu'il n'y a rien de « super » au sujet du soldat japonais et qu'il a les faiblesses humaines usuelles. »
Les divisions d'infanterie sont en général du type triangulaire, avec 12 000 hommes en 3 régiments de 3 bataillons. Chaque régiment a une batterie de 4 canons antichar 37 mm et une de 4 canons de montagne de 75 mm. Chaque bataillon a 2 obusiers légers de 70 mm. Le régiment d’artillerie possède 5 canons antichar de 37 mm, 24 canons de 75 mm et 12 canons de 100 mm.
Le soutien d’artillerie est en général assuré par les brigades d’artillerie lourde de campagne comprenant deux régiments, l’un avec 16 obusiers de 150 mm (2 bataillons, chacun avec 2 batteries de 4 obusiers) et l’autre avec 16 canons de 100 mm.