Maquette plastique Grumman C-2A Greyhound.
Le C-2 (code OTAN : Greyhound) est un avion de transport bi-turbopropulseur embarqué sur porte-avions. Il est construit par Grumman (maintenant Northrop Grumman).
Dans les années 1960, suite à une demande de l'US Navy souhaitant remplacer ses C-1A Trader dont les performances limitaient le soutien logistique du porte-avions, Grumman étudia plusieurs projets dérivés d'une cellule de E-2A Hawkeye dénommés G-123C, D et E mais aucun d'eux ne parvint à convaincre l'US Navy. Finalement, le projet G-123I conçu en mai 1961 fut choisi un an plus tard et fut modifié en G-123L.
Deux prototypes YC-2A furent construits à partir de cellule d'E-2A dont le fuselage et le train d'atterrissage furent modifiés. Le premier prototype effectua son premier vol le 18 novembre 1964 aux mains de Don Fish et David Seeman. Le second vola le 28 janvier 1965. Bien que le premier prototype fut perdu, les essais furent concluants et en décembre 1966 le C-2A entrait en service au sein de la flottille VRC-50. En 1967, ce fut au tour de la VR-24 basée à Sigonella en Sicile et Rota en Andalousie de recevoir ses C-2A. Cet appareil était compatible avec les ascenseurs des porte-avions les plus récents et pouvait être catapulté. Les deux prototypes furent suivis de 17 autres appareils dont le dernier sortit des chaînes d'assemblage en décembre 1967.
Entre 1969 et 1972, une série d'accidents provoqua la perte de plusieurs appareils au rythme d'un par an, mais aucun problème particulier ne fut mis au jour. À partir de 1974, les C-2 virent leurs hélices Aeroproducts remplacées par des Hamilton Standard.
Le fort taux d'utilisation des appareils et l'impossibilité pour la marine américaine de financer un nouveau programme de remplacement conduisit, à la fin des années 1970, à un programme de rénovation appelé SLEP (Service life extended program). Celui-ci était destiné à prolonger la vie opérationnelle des C-2 de dix ans. Il impliquait une révision générale des moteurs, des circuits électriques, le remplacement du radar de navigation et des améliorations de structure. Le programme fut mené par la Naval Air Rework Facility. Le premier appareil ressortit des ateliers en avril 1978 et après une batterie de tests, il put rejoindre la VRC-50. Le programme de rénovation s'étira jusqu'en mars 1982 à raison de trois avions par an.
En 1980, un appareil modernisé fut équipé d'une perche de ravitaillement en vol afin des d'effectuer des essais, mais ce système ne fut finalement pas appliqué car jugé trop dangereux à cause de la proximité des hélices.