Maquette plastique EBR-11 Véhicule Français.
L'Engin Blindé de Reconnaissance (EBR) est un véhicule blindé français en service dans l'armée française entre 1951 et 1982.
Conçu en 1951 par Panhard, l'EBR adopte une configuration originale : la capacité à circuler dans les deux sens grâce à une disposition symétrique avant / arrière, et la présence de deux postes de conduite. La caisse blindée est par ailleurs montée sur huit roues motrices, dont quatre roues intérieures entièrement métalliques qui peuvent se relever pour la conduite sur route, lui permettant d'atteindre une vitesse de 100 km/h.
Cet engin de reconnaissance offensive est équipé d'une tourelle armée d'un canon de 75 mm dans la première version. La version de 1954 améliore l'armement avec la présence d'un canon de 75 mm rallongé, permettant une vitesse initiale de 1 000 m/s. Enfin la version de 1963 renforce encore la puissance de feu, avec un canon de 90 mm.
En 1970, l'EBR est doté d'un Canon long de 90 mm. Sa vitesse maximale (dans les deux sens) peut atteindre 120 km/h sur route (roues métalliques relevées). Les pilotes (avant et inverseur) ne pouvaient avoir une taille supérieure à 1,70 m. Ils entraient le volant à la main et le vissaient une fois installés sur le siège de conduite. Entre leurs jambes, sous le volant, ils avaient chacun une mitrailleuse de 7,5 mm. L'EBR a été employé durant la guerre d'Algérie et c'est ce véhicule qui, démuni de sa tourelle, a transporté le cercueil du Général De Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises).
La France s'est, depuis 1935, signalée par la fabrication et l'utilisation d'une prolifique famille d'engins de reconnaissance blindés à roues, initiée par les réformes des Divisions Légères Mécaniques et l'utilisation d'automitrailleuses à capacité anti-char.
Cet effort procède d'un besoin tactique évident de couvrir les grandes étendues du champ de bataille, dans un contexte de lenteur et de faible autonomie des chars de bataille de l'époque. Le char s'emploie de manière massive et concentrée, ce qui empêche sa dispersion dans des tâches de sûreté et d'éclairage blindé.
C'est donc un trait particulier aux véhicules de reconnaissance français que d'être puissamment armés : l'ancêtre de l'EBR, l'AMD 178 était armé d'un canon anti-char de 25 mm, ce qui était, pour l'époque, un calibre important pour un si petit véhicule. Le successeur direct de l'EBR, l'AMX-10 RC, sera lui aussi un engin de reconnaissance à roues, armé d'un puissant canon de 105 mm à conduite de tir automatique, dont la puissance de feu est quasi-similaire à celle d'un char de bataille des années 1980.
Dans le même esprit, on notera une configuration identique pour l'AML 90 et l'ERC-90 Sagaie.
Ces engins de reconnaissance ne sont pas seulement destinés à la découverte et l'investigation (mission que peuvent remplir des véhicules plus légers et moins armés), mais aussi à des missions de sûreté dans les intervalles du champ de bataille (flanc-garde, reconnaissance offensive, protection) ce qui requiert une importante puissance de feu non seulement pour détruire les éléments avancés adverses, mais aussi pour s'opposer à une incursion blindée dans des actions de freinage ou de jalonnement.
Armement principal (version de 1951) : 1 canon de 75 mm SA 49 (Vo 600 m/s) sur tourelle FL-11
Armement principal (version de 1954) : 1 canon de 75 mm SA 50 (Vo 1 000 m/s) sur tourelle FL-10 (celle de l'AMX-13)
Armement principal (version de 1963) : 1 canon de 90 mm modèle F2 (Vo 750 m/s) sur tourelle FL-11
Armement secondaire : 3 mitrailleuses de 7,5mm - (MAC 34 "Reibel" avec chargeur "camembert" de 149 cartouches + 1 inerte.
Armement principal (version de 1970) : 1 Canon de 90 mm long