Maquette plastique porte avion japonais zuikaku.
Le Zuikaku (瑞鶴?, littéralement « grue bienheureuse ») était un porte-avions servant dans la Marine impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Il prit part à plusieurs des combats les plus importants de la Guerre du Pacifique et fut finalement coulé à la bataille du Cap Engaño.
Le 26 novembre 1941, le Zuikaku quitta son mouillage à Hittokapu en direction de Pearl Harbor, avec à son bord quize chasseurs Mitsubishi A6M, vingt-sept bombardiers Aichi D3A et vingt-sept torpilleurs Nakajima B5N. Le 7 décembre, il lança deux vagues d'attaque sur la base aéronavale américaine, la première ciblant essentiellement les bases aériennes de Wheeler Field et Kaneohe. Au cours de la seconde attaque, les appareils du Zuikaku attaquèrent les cuirassés USS California et USS Maryland, ainsi que la base aérienne d'Hickam Field.
Il participa ensuite à la guerre éclair dans le Pacifique, intervenant notamment à Rabaul le 20 janvier et Lae en Nouvelle-Guinée le 21. En avril, il prit part à la campagne dans l'océan Indien, participant aux bombardements des bases navales britanniques à Colombo et Trincomalee et coulant le porte-avions HMS Hermes
En mai, il fut affecté avec le Shokaku et le Shoho à l'invasion de Port-Moresby, en Nouvelle-Guinée. Ayant réussi à déchiffrer les messages ennemis, les américains dépêchèrent contre eux les porte-avions USS Yorktown et USS Lexington. Le 8 mai, les avions de reconnaissance des deux camps se repèrent mutuellement et dans les échanges de raids qui suivirent, le Shoho fut perdu et le Shokaku gravement endommagé, alors que le Zuikaku, seul porte-avions encore apte aux opérations aériennes, avait perdu la moitié de ses avions et devait retourner au Japon pour remplacer ses pertes. Aucun des porte-avions ne put participer à la bataille de Midway qui eut lieu moins d'un mois plus tard. Côté américain, le Lexington fut coulé et le Yorktown gravement endommagé rentra à Pearl Harbor tant bien que mal pour y être réparé.
En août 1942, le Zuikaku et la première division de porte-avions furent déployés dans les Îles Salomon pour en chasser la flotte américaine. Le 24 août, à la bataille des Salomon orientales, ses avions endommagèrent gravement le porte-avions USS Enterprise.
Le 26 octobre 1942, à la bataille des îles Santa Cruz, ses avions endommagèrent de nouveau l'Enterprise et misent hors de combat le porte-avions USS Hornet qui dut être abandonné et sera achevé plus tard par les destroyers Akigumo et Makigumo. Le Zuikaku et le Shokaku furent néanmoins gravement endommagés et perdirent les deux tiers de leurs appareils au cours de la bataille.
En février 1943, il couvrit l'évacuation de Guadalcanal. Il fut par la suite basé à Truk, opérant contre les navires alliés dans les îles Marshall.
En 1944, il était basé à Singapour et participa, en juin, à la tentative de contre-attaque sur les îles Mariannes. Le 19 juin, les porte-avions Shokaku et Taiho furent coulés par des sous-marins et le Zuikaku récupéra les quelques appareils survivants. Le 20, il fut endommagé par une bombe qui provoqua un incendie dans le hangar mais, grâce à l'entraînement des équipes de contrôle des dommages, il put s'échapper par ses propres moyens. Il était à ce moment-là le dernier rescapé des six porte-avions engagés à Pearl Harbor.
En octobre 1944, sous le pavillon de l'amiral Jisaburo Osawa, il faisait partie de la flotte destinée à attirer l'aéronavale américaine vers le nord du golfe de Leyte afin de permettre à la flotte de cuirassés et croiseurs du vice-amiral Takeo Kurita d'engager la flotte d'invasion privée de couverture aérienne. Il lança un raid désespéré contre la troisième Flotte américaine, perdant la quasi-totalité des appareils engagés. Dans la contre-attaque qui suivit, il fut touché par sept torpilles et neuf bombes et commença à giter dangereusement à babord. L'ordre d'abandon fut donné et le pavillon amené à 13:58. À 14:14, le bâtiment chavira et coula. 862 survivants furent recueillis par les destroyers Wakatsuki et Kuwa.