Maquette plastique Rafale M .
Le Dassault Rafale est un avion militaire français omnirôle développé et produit par l'avionneur français Dassault Aviation. Appartenant à la génération dite « 4++ » des avions de chasse, il est le résultat d'un programme, lancé au milieu des années 1980, d'uniformisation des forces armées françaises qui vise à remplacer, à l'horizon 2025-2030, les sept types d'aéronefs en service jusqu'alors dans l'Armée de l'air et la Marine nationale. Le Rafale doit ainsi remplir toutes les missions anciennement dévolues à ces appareils, dont la possibilité d'effectuer une frappe nucléaire.
Le Rafale est un avion de chasse à aile delta avec un empennage canard rapproché, propulsé par deux Snecma M88-2, des turboréacteurs à postcombustion. Il est décliné en trois versions : le Rafale M, avion monoplace pour les opérations menées à partir d'un porte-avions, et le Rafale C et Rafale B, avions respectivement monoplace et biplace, pour les opérations réalisées à partir d'une base terrestre. Le Rafale est capable d'atteindre une vitesse maximale de 2 203 km/h (Mach 1,8), et sa capacité d'emport maximale est de 9 500 kg. Sa particularité est de pouvoir effectuer simultanément plusieurs missions aux profils très variés, d'où le terme d'avion « omnirôle ».
Mis en service le 18 mai 2001, 93 exemplaires de Rafale équipent, au 18 novembre 2010, les forces armées françaises sur les 286 commandés par le gouvernement français. Son coût unitaire est de 142,3 millions d'euros ; le programme Rafale est quant à lui estimé, au 1er janvier 2008, à 39,6 milliards d'euros. Commercialisé à l'exportation vers plusieurs pays (Émirats arabes unis, Brésil, etc.), le Rafale n'a pas encore enregistré d'offre ferme si bien qu'il équipe à ce jour uniquement la France.
La Marine nationale dispose d'une version spécifique du Rafale, dénommée Rafale M (pour « Marine »), en raison de la particularité des opérations menées à partir d'un porte-avions. Deux prototypes de cette version, les Rafale M01 et M02, sont commandés le 6 décembre 1988 et effectuent leur premier vol respectivement le 12 décembre 1991 et le 8 novembre 1993. D'une livrée grise, ils sont également quasi identiques au Rafale C01. Ainsi, ils en conservent l'aile fixe, contrairement aux traditions de l'aviation navale française qui met alors en service des aéronefs aux extrémités d'aile repliables.
Les trains d'atterrissage principaux Messier-Dowty sont renforcés pour absorber une énergie verticale d'appontage correspondant à une vitesse de 6,5 mètres par seconde (soit 23,4 km/h). Pour l'envol à partir d'un porte-avions, le choix d'une barre de catapultage à la place des élingues accrochées au fuselage oblige à renforcer également le caisson du train avant (en titane et acier haute résistance), plus sollicité. L'amortisseur est doté d'un dispositif « jump strut » qui permet d'emmagasiner de l'énergie lors du catapultage et de la restituer en bout de pont d'envol. Cette technologie sera conservée sur les Rafale de série.
La technologie du train d'atterrissage avant – à laquelle s'ajoutent des astuces comme la rotation à 360° des roues à l'arrêt ou de ±75° lors de la rentrée – et son encombrement obligent à réduire les points d'emport d'armement de 14 à 13 par rapport au C01. Les Rafale M01 et M02 sont, en outre, dotés d'une crosse d'appontage plus lourde que celle utilisée pour les atterrissages d'urgence du Rafale C01, d'une échelle télescopique repliable dans le fuselage, de deux batteries au lieu d'une et, en bout de dérive, du système inertiel infrarouge (hybridé GPS) d'alignement à la mer TELEMIR de Sagem Défense Sécurité.