Maquette plastique Admiral Graf Spee était un cuirassé de poche.
Le navire Admiral Graf Spee était un cuirassé de poche appartenant à la Kriegsmarine. Il était le dernier sorti d'une série de trois bâtiments. Il effectua une campagne dans l'Atlantique sud, avant d'être endommagé à la bataille du Rio de la Plata, puis sabordé.
Après la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles limita le tonnage des navires de bataille de la marine allemande à 10 000 tonnes et leurs canons à un calibre de 280 mm. Avant de recevoir le nom de baptême Admiral Graf Spee, le navire fut référencé sous le nom de Panzerschiff C et Ersatz Braunschweig, puisqu'il devait remplacer le vieux cuirassé Braunschweig dans l'inventaire de la flotte. Sa construction coûta 82 millions de Reichsmark.
Technologiquement, l’Admiral Graf Spee était en avance sur son temps, notamment en ce qui concerne sa vitesse. La construction de sa coque soudée à l'arc, et non rivetée comme il était courant de le faire, permit un énorme gain de masse et ses puissants moteurs Diesel lui permettaient de combiner vitesse et protection. Tout ceci lui assurait une manœuvrabilité exceptionnelle, il pouvait ainsi effectuer des changements de cap bien plus rapidement que la plupart des autres cuirassés.
Du côté de l'armement, il n'était pas en reste avec ses six canons de 280 mm disposés en deux tourelles triples à l'avant et à l'arrière du navire. Ceux-ci pouvaient tirer leurs projectiles jusqu'à une distance de 27 km et à une cadence de 2 obus par minute. De plus, ils étaient dotés d'une grande précision grâce aux équipements optiques et électroniques très performants pour l'époque. En plus de son armement principal, le cuirassé possédait aussi huit canons de 150 mm, 6 canons de 105 mm anti-aériens en 3 tourelles doubles et un grand nombre de canons automatiques de 37 mm et de 20 mm.
De plus l’Admiral Graf Spee était doté de ses propres moyens de reconnaissance et d'observation, grâce aux deux hydravions embarqués à bord. Ceux-ci étaient de type Arado Ar 196, catapultés à partir du navire ; une fois leur mission terminée, ils étaient remontés à bord grâce à une grue. Malheureusement, ces appareils, censés augmenter son efficacité et sa protection en repérant les navires, n'étaient pas au point et, de fait, étaient souvent en réparation dans les hangars du navire.
Mais la principale innovation sur ce navire était la présence d'un radar ; il était d'ailleurs l'un des premiers navires à en être équipé. A cette époque, cet instrument était présenté comme un immense atout permettant de repérer les navires sans être soi-même repéré. Cependant, le radar équipant l’Admiral Graf Spee était un modèle primitif à peine sorti des laboratoires et ne permettait de repérer les navires qu'à une distance de 15 km soit moins que la portée de l'artillerie principale. De plus, la zone d'opération affectée au bâtiment étant l'Atlantique sud et celui-ci bénéficiant généralement d'une bonne visibilité, l'équipement n'était pas d'une grande utilité, à part la nuit.