Maquette plastique LE TRIOMPHANT SSBN.
Mis sur cale le 9 juin 1989 aux chantiers de la DCN Cherbourg, lancé le 26 mars 1994, le Sous-Marin Nucléaire Lanceur d'Engins de Nouvelle Génération (SNLE-NG) Le Triomphant est entré en service le 21 mars 1997.
Par sa capacité à tirer en plongée des missiles à têtes thermo-nucléaires multiples d'une portée de plusieurs milliers de kilomètres, le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) est l'élément de base du dispositif français de dissuasion.
La qualité première du SNLE est de demeurer indétectable. Ses performances doivent donc s'adapter aux menaces que risqueraient de faire peser sur lui les progrès des systèmes de détection sous-marine. C'est la raison d'être de la nouvelle génération des SNLE dont Le Triomphant est le premier d'une série de quatre bâtiments. Les trois premiers SNLE de la série seront mis à niveau du Terrible au cours d'une refonte, qui sera réalisée par DCNS à Brest. Le premier sous-marin à en bénéficier doit être, en 2010, Le Vigilant. Il sera suivi du Triomphant et du Téméraire.
Plus grand, plus rapide, 1000 fois plus silencieux que ses prédécesseurs, il est également doté d'une ouïe 10 fois plus fine. A la conception l'objectif fixé fut extrêmement ambitieux puisqu'il s'agissait de réaliser un bateau dont le bruit serait assimilable à celui du fond de la mer. Entre Le Redoutable et Le Triomphant, l'écart de bruit est comparable à celui que fait un hélicoptère par rapport à une voiture !
C'est sans doute son extrême discrétion qui est indirectement à l'origine d'une accident rarissime, en février 2009. Le Triomphant et le HMS Vanguard (SNLE britannique) sont entré en collision en plongée, entre le 3 et 4 février, quelque part en Atlantique. Les deux sous-marin ayant atteint un niveau tel de discrétion acoustique qu'ils ne se sont, mutuellement, pas détectés. Ils se seraient heurtés de front, entre 5 et 8 nœuds. Selon la presse, les dégats sur Le Triomphant aurait été importants (dôme-sonar, kiosque et barre de plongée tribord).