Maquette plastique militaire Tigre I IJA avec Commandant de char en résine.
Caractéristiques :
- Photodécoupe (plante tropicale).
- Plusieurs accessoires.
Version :
- Tigre I Early, version Japonaise, 1944.
Le Panzerkampfwagen VI, surnommé Tiger (« Tigre »), est un char lourd développé par l’Allemagne nazie, dans les forces de laquelle il est en service de 1942 à 1945. Le développement du Tigre est une affaire longue et complexe, dont l’origine remonte aux Durchbruchswagen, des chars expérimentaux conçus à partir de janvier 1937. Les années suivantes sont marquées par de nombreuses hésitations sur les caractéristiques attendues et une concurrence féroce entre Porsche et Henschel pour le châssis, ainsi que Krupp et Rheinmetall-Borsig pour l’armement. Ce n’est finalement que le 21 mai 1941 qu’une décision est prise sur les spécifications, alors que le besoin d’un char lourd est devenu des plus urgents. Henschel et Porsche proposent chacun un modèle utilisant le même armement produit par Krupp, mais les deux souffrent de problèmes de fiabilité liés à la hâte avec laquelle ils ont été mis au point. Le véhicule de Henschel se révèle supérieur, mais l’amitié entre Ferdinand Porsche et Adolf Hitler conduit ce dernier à faire lancer en juin 1942 la production des deux modèles en parallèle.
Les débuts de la phase de production sont difficiles du fait des défauts de conception des deux modèles et seulement dix chars ont été produits fin août, dont un seul de la version Porsche. Face à l’évidence et compte tenu de ses problèmes, cette version est finalement abandonnée en novembre 1942 au profit du véhicule d’Henschel. La production se poursuit jusqu’en août 1944, avec l’introduction progressive d’améliorations, qui ne font toutefois pas l’objet d’un versionnage clairement identifié. Au total, 1 295 exemplaires ont été produits, auxquels il faut ajouter trois châssis expérimentaux. Par ailleurs, cinquante-quatre véhicules ont été reconstruits en usine en 1944 et ont alors reçu de nouveaux numéros de châssis.
La conception d’ensemble du Tigre est assez basique, avec des formes anguleuses évoquant un Panzerkampfwagen IV agrandi. La conception du blindage est de fait archaïque et repose uniquement sur son épaisseur, à la différence de celui du T-34 soviétique, dont la résistance est considérablement augmentée par son inclinaison. L’épaisseur du blindage du Tigre le rend toutefois résistant à la plupart des armes en service en 1942, au prix toutefois d’une masse considérable. Celle-ci a un impact négatif sur la fiabilité du véhicule lors des longs trajets et sur sa capacité à franchir les ponts. En revanche et contrairement à certaines croyances, la mobilité tactique du Tigre, c’est-à-dire sa capacité à se mouvoir sur le champ de bataille, est plutôt bonne et bien supérieure par exemple à celle du M4 Sherman. Sa puissance est en grande partie liée à son armement principal, le canon de 8,8cm KwK 36 L/56. Dérivé du canon de 88 mm, celui-ci est capable de détruire les chars moyens alliés et soviétiques comme le M4 et le T-34 à plus de 3 000 m. Le caractère formidable du Tigre est ainsi dû au fait qu’il peut attaquer et éliminer ses opposants bien avant qu’eux-mêmes puissent lui nuire.
Les Tigre envoyés au combat n’ont toutefois qu’un impact réduit sur le déroulement des opérations à l’échelle du conflit. Formant des compagnies indépendantes au sein des Panzerdivisionen, les schwere Panzer-Abteilungen, ils ne sont pas disponibles en nombre suffisant sur le front pour avoir un effet autre que local. Ils sont surtout mal employés, envoyés dans des attaques suicides face à des forces très supérieures et sur des terrains inadaptés en Russie, exposés à l'artillerie navale ennemie en Sicile et à la suprématie aérienne alliée après le débarquement en Normandie.