Le Noratlas, qui fut durant de très longues années la cheville ouvrière du transport militaire Français, a vu le jour en 1947, répondant à une demande de l‘Armée de l‘Air pour remplacer ses C.47 „Dakota“ et ses Ju.52. Son étude fut entièrement axée sur la facilité de chargement en soute. Les services officiels retinrent en 1950 le projet alors connu sous le nom de Nord 2500, dont la formule bipoutre avec soute cargo ouvrant par deux coquilles démontables autorisait l‘emport de charges volumineuses, contrairement à ses prédécesseurs munis d‘une porte latérale. Le premier prototype Nord 2500, motorisé par deux Snecma 14R de 1600 CV, pris l‘air le 10 septembre 1949. Cette motorisation jugée insuffisante, le moteur SNECMA/Bristol Hercules de 2000 CV lui fut préféré, donnant naissance au Nord 2501 „ Noratlas „, dont 4 prototypes volèrent peu après. La production en série du Noratlas débuta en 1952 en France, puis en Allemagne après que ce pays en ait acquis la licence de fabrication pour équiper la Luftwaffe. Au total, 426 exemplaires toutes versions confondues furent assemblés en France (239) et en Allemagne (187). L‘Armée de l‘Air utilisa le Noratlas à partir de 1953. Les premiers avions connurent le baptême du feu en Indochine dès l‘année suivante. Les dernières „ grises „, surnom affectueux de l‘avion donné par les équipages, furent réformées en octobre 1989, après 35 années de bons et loyaux services, laissant définitivement la place au C.160 „Transall“. La carrière des Noratlas de la Luftwaffe fut plus courte, et s‘acheva en 1971, après que le C.160 „Transall“ ait totalement équipé les trois escadres de transport. Dans sa version Nord 2502, le Noratlas se voit implanter en bout d‘ailes deux réacteurs Marboré qui lui permettent un surcroît de puissance au décollage dans les pays chauds.