Historique:
Le prototype du bombarbier-torpilleur Vickers Vildebeest vole pour la première fois en avril 1928. Après installation d’un moteur en ligne Hispano-Suiza, l’Espagne passe commande de 27 appareils dont 25 doivent être construits sous licence par C.A.S.A. La construction débute à Getafe en 1932, mais les premiers appareils ne sont livrés qu’en 1935. Les T-27 (qui est le prototype du Vildebeest) et T-26 sont fournis par les Britanniques.
Les Vildebeest, immatriculés T-1 à T-27, sont envoyés sur la base de San Javier (Murcie), mais ils ne possédent encore ni lance-bombes, ni viseur, ni armement. En juillet 1936, le soulèvement échoue à San Javier, et les Vildebeest demeurent donc tous en possession de la République. Dans les premiers temps, ils opèrent avec un troisième membre d’équipage qui lance les bombes par un panneau inférieur du fuselage. Des Vildebeest sont basés à Manises (Valence) puis soutiennent le front d’Aragon à partir d‘El Prat, Sarinena et Lerida et interviennent sur Teruel. Plusieurs appareils sont envoyés dans le Sud où l’un est abattu par l’as franquiste Joachim Garcia Morato, le 8 août. En un mois et demi de combats en premiére ligne, sept Vildebeest sont abattus par l’ennemi.
Fin 1936, les Vildebeest survivants sont réparés à San Javier et Los Alcazares, où ils sont enfin équipés d’un viseur et de lance-bombes. Ils intégrent alors le Groupe 73 de Défense des Côtes jusqu’à la la fin de la guerre civile et sont éparpillés sur différents aérodromes. Seuls deux survivent au 1 er avril 1939, le T-23 à Los Alcazares et le T-17, toujours gréé en hydravion. Il n’y a pas d’exemple connu de torpillage en Espagne pendant les hostilités
Camouflage et insignes: les Vildebeest espagnols sont initialement tout alu, avec les quatre cocardes aux emplacements habituels. Les trois couleurs rouge jaune mauve sont peintes horizontalement sur le gouvernail, où figurent également l’ancre et la couronne, emblémes de l’Aeronautica Naval. Le numéro individuel de l’appareil est peint sur la dérive. Il est reproduit également, précédé de T -, sur les deux flancs du fuselage. L’embléme de l’escadrille est peint à l’avant du fuselage. Aprés le début des hostilités, des bandes rouges sont ajoutées autour du fuselage, sous l’aile inférieure et sur l’aile supérieure (avec de nombreuses variantes). Aprés passage au Groupe 73, les appareils recoivent sur les surfaces supérieures et le fuselage des taches irréguliéres marron et vert. Un appareil a reçu un code républicain normalisé (BR-60)
Spécifications: envergure 14,93 m, longueur 11,22 m, surface alaire 67,75 m2, P.T. 3.850 Kg, vitesse maximum 225 km/h, plafond 5.800 m, autonomie 1.200 Km. Armement: une mitrailleuse fixe du coté droit du fuselage, une mitrailleuse (quelquefois deux) sur anneau Scarff, 4 bombes de 70 Kg et 4 charges de profondeur de 57 Kg . Motorisation: un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Lbr de 600 Cv actionnant une hélice bipale en bois.
Références :
- Avions n° 23, 24
- Aviones en la Guerra Civil Espanola 1936-1939, J. Miranda, P. Mercado, Aldaba Ediciones (avec prudence)
- L’Aviation Républicaine Espagnole, P Laureau
Améliorations :
- L'hélice fournie tourne dans le mauvais sens. Uwe Borchert a produit une hélice en résine corrigée ainsi qu'un type différent d'ailerons, voir le site www.steelworks-models.de