Historique :
Le Stampe et Vertongen S.V.4 est l’une des plus belles réussites de l’industrie aéronautique belge. Jean Stampe voulait obtenir un avion d’école ayant de bonnes qualités de voltige, et il a fort bien réussi, comme le montre la longue et variée carrière du « Stampe ».
Le prototype du Stampe S.V.4b (b pour Bis afin de le différencier de la première série), immatriculé OO-ATC, remporte le concours pour un avion d’entraînement élémentaire de l’Aé. Mil. à l’été 1939 ainsi que le concours correspondant de l’Armée de l’Air à Villacoublay, en juillet 1939. La première commande belge porte sur 30 appareils qui sont livrés à l’Aé. Mil. entre décembre 1939 et le 13 mai 1940.
A la fin de la seconde guerre mondiale, la France comme la Belgique manquent d’avions d’entraînement. En 1947, la Belgique passe commande de 65 S.V.4b supplémentaires, légèrement modifiés par rapport à la version d’avant-guerre (avec moteur Gipsy Major X de 145 CV et verrière coulissante amovible). Une commande française de 701 appareils équipés d’un moteur Renault 4-POI est construite sous licence à Sartrouville par la SNCAN, suivie d’une commande de 150 machines aux Ateliers Industriels de l’Air, en Algérie. La version à moteur Renault standard est désignée S.V.4c. Le moteur Renault 4-PO5 qui permet le vol dos et autorise l’acrobatie est monté sur 50 Stampe de l’Armée de l’Air qui prennent en conséquence la désignation S.V.4a (a pour acrobatie).
Les Stampe, outre leur utilisation pour l’entraînement et comme avions de liaison, brillent également dans les compétitions internationales de voltige, aux mains de champions comme Marcel Charollais et Léon Biancotto. Les Domaines français et belges ont vendu quantité de ces appareils à des particuliers ou des aéroclubs, qui les utilisent encore de nos jours.
Encore nombreux sur les aérodromes civils, les Stampe suscitent généralement l’intérêt par leur livrée spectaculaire. Ils peuvent se transformer simplement en monoplace, et vice-versa, mais lors des compétitions de voltige, la formule monoplace semble avoir été préférée. En Allemagne, on peut voir le S.V.4c D-EEFB, très attrayant en rouge et blanc.
Le « Club Stampe » regroupe des propriétaires et sympathisants de ce robuste et spectaculaire petit appareil.
Spécifications : biplan biplace monomoteur d’entraînement et de voltige. Envergure : 8,39 m (aile supérieure) et 8 m (inférieure), longueur 6,97 m, surface portante totale : 18,06 m2, poids à vide 529 kg, poids maximum en charge 770 kg. Avec un moteur Renault 4-PO3, vitesse maximum 198 km/h, plafond 4 900 m.
Informations complémentaires :
- Toutes les boîtes contiennent deux capots-moteurs (Gipsy et Renault). Toutes les boîtes contiennent également toutes les pièces transparentes (canopée belge fermée biplace, canopée belge fermée monoplace pour les Manchots et deux pares brises), ainsi qu'une grappe de pièces en résine communes, qui comprend 2 Venturi, deux bossages pour version a (voltige / acrobatie) et un tube Pitot.
- Documentation : Les avions Stampe de Réginald Jouhaud (Wimpel Amsterdam), et le livret Ouest France du même auteur
- Le Stampe de Marcel Charollais est un un c et non un a comme nous l'avions initialement indiqué (le c n'a pas de bosses pour carburateur sur le capot, contrairement au a).
Schémas de camouflage :
- F-BDGI monoplace S.V.4c n°500 de Marcel Charollais (jaune et rouge)
- Le même mais sans immatriculation, avec flèches rouges sur aile supérieure (voir boxart ci avant)
- F-BDNM, un S.V.4a de St-Yan (9 noir), n°668, un des dix premiers appareils de St Yan, arrivé avec le premier lot le 10/04/1948
- D-EEFB, le S.V.4c n°1077 en Allemagne (blanc et rouge)