Après avoir abandonné ses porte-avions classiques à la fin des années 1960, la marine britannique s’intéressa vite au Harrier, seul avion pouvant opérer à partir des porte-hélicoptères qui avaient été conservés. Une version spécifique fut alors développée, destinée non plus seulement à l’attaque au sol mais aussi au combat aérien. Elle fut logiquement équipée d’un radar, ainsi que d’un nouveau système de navigation et d’un pilote automatique. Entièrement modifié, le cockpit était surélevé de 28 centimètres, offrant enfin une bonne visibilité au pilote. Le premier vol du Sea Harrier FRS.1 eu lieu le 20 août 1978 et les livraisons commencèrent l’année suivante. Pour l’entraînement au pilotage, la Royal Navy utilisa des Harrier T.4 qui ne disposaient pas de radar. L’entraînement au système d’arme se fit sur trois Hawker Hunter T.8M, dont deux avaient été utilisés pour la mise au point du radar du Sea Harrier. Parallèlement, les porte-aéronefs furent modifiés par l’ajout d’une rampe inclinée vers le haut en bout de pont, qui facilitait grandement le décollage des avions. Les Sea Harrier britanniques furent modifiés immédiatement après la guerre des Malouines, entre autres pour pouvoir emporter quatre missiles air-air AIM-9 Sidewinder au lieu de deux ainsi qu’un réservoir de carburant largable plus gros. Un programme de mise à jour plus important aboutit à la version FRS.2, allongée de 35 centimètres, équipée d’un nouveau radar Blue Vixen beaucoup plus performant et capable d’emporter quatre missiles air-air AIM-120 AMRAAM. Cette version fut redésignée « FA.2 » au milieu des années 1990.
Le Sea Harrier FA.2s participé à des opérations en Bosnie et la Serbie.